Sarkozy ou Royal ?
La
question se pose de plus en plus : peut-on voter ? Si oui, pourquoi et
pour qui ? Si non, pourquoi ? Généralement lorsqu’on pose la question à
un frère ou une sœur, la seule chose qu’il puisse vous répondre c’est :
« untel a dit que oui », « untel a dit que non », mais ce genre de
réponse n’apaise pas le cœur, car aucune preuve ne vient appuyer ces
propos. Celui qui parcourt les avis des savants sur cette question
verra que la question est loin d’être aussi tranchée qu’on veut bien le
penser ou le faire croire. C’est pourquoi il nous a semblé important et
nécessaire de ne pas nous contenter de présenter un seul avis, mais
d’exposer le plus clairement possible les arguments de chaque partie
afin que chacun puisse se faire sa propre opinion à la lumière de la
Loi d’Allah. Même si cela peut paraître long pour ceux qui aiment les
réponses tranchées : halal/haram, il est important de lire avec
attention et de voir toutes les subtilités et les conditions avancées
par chacune des deux parties.
Après
avoir longtemps cherché un support adéquat pour illustrer les arguments
de ceux qui voient l’interdiction du vote, nous avons opté pour
l’excellent livre de shaykh Muhammad Al-Imâm : Tanwîr Az-Zhulumât li Kashf Mafâsid wa Shubuhât Al-Intikhâbât.
Outre l’excellence scientifique, ce livre a pour intérêt de condenser
les paroles des savants optant pour l’abstention, parmi lesquels shaykh
Muqbil qui a préfacé le livre. Autre avantage, shaykh Muhammad Al-Imâm
répond aux arguments de ceux qui voient la possibilité, voire la
nécessité, de voter. Ainsi il dit : « …
[Parmi
les arguments de ceux qui participent aux élections] est qu’ils
disent : « Nous participons aux élections par nécessité. »
Réponse : Le terme Dharûrah (nécessité) est tiré du mot Dharar
(tort, mal). Az-Zarkashî a dit : « La nécessité est une limite qui si
elle n’est pas atteinte entraîne la perte ou en rapproche. Et cela est
rapporté parmi les règles. »
D’autres
ont dit : elle consiste à ce qu’une difficulté ou un danger se présente
et qu’on craigne l’arrivée d’un tort ou d’un mal pour sa personne, son
corps, son honneur, sa raison, ses biens et tout ce qui en découle. Il
convient à ce moment – ou plutôt il est permis – de commettre un acte
interdit, de délaisser une obligation ou de la retarder, afin de se
protéger de ce mal, autant qu’on pense pouvoir le faire, mais dans les
limites de la Loi d’Allah.
C’est là une définition globale qui ne demande aucun ajout.
Je dis : il y a une différence entre la nécessité (Dharûrah) et le bienfait (Maslahah) :
le bienfait est plus général et la nécessité plus spécifique. La
nécessité ne s’applique que lors d’une difficulté ou de la crainte d’un
mal, comme cela a été rapporté.
Le Coran explicite ce qu’est la nécessité : « Vous
sont interdits la bête trouvée morte, le sang (répandu), la chair de
porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d’Allah, la bête
étouffée, la bête morte suite à un coup, une chute ou un coup de corne,
et celle dont un carnassier a mangé - sauf si vous l’égorgez avant
qu’elle ne meurt -. (Vous est interdit aussi) de consommer la bête
qu’on a immolée sur les autels (des polythéistes), ainsi que de
consulter les augures pour vous départager. Car c’est de la perversité.
Aujourd’hui, les mécréants désespèrent (de vous détourner) de votre
religion : ne les craignez donc pas et craignez-Moi. Aujourd’hui, J’ai
complété pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait.
Et J’agrée pour vous l’islam comme religion. Si quelqu’un est contraint
par la faim (à manger ces choses interdites), sans inclination
(volontaire) vers le péché, alors Allah est Pardonneur et
Miséricordieux. » (Al-Mâ’idah, v.3)
Ces
aliments interdits sont donc permis lors d’une grande faim dont on peut
craindre qu’elle n’entraîne la mort, et Allah a voulu que Sa Loi soit
basée sur la facilité et la levée des difficultés en de nombreuses
situations que nous ne pouvons citer ici.
Quelle est donc la nécessité qui pousse ceux qui participent aux élections à emprunter cette voie ?
Ils
disent : Nous sommes contraints à le faire, sinon ils nous tireront de
force, nous empêcherons d’appliquer l’islam, voire même d’accomplir la
prière à la mosquée, d’enseigner le Coran, et de donner des sermons et
des conférences, et bien d’autres choses encore.
D’un
autre côté, la nécessité a été légiférée pour faire cesser un mal, donc
ce mal qui touche les musulmans va-t-il cesser en entrant au Parlement ?
Si
ils disent oui, cela n’est pas vrai, et regarde par exemple ce qui
s’est passé avec le président Anwar As-Sâdât qui, à la fin de son
mandat, à fait écrouer des dizaines de milliers de partisans religieux (Islâmiyyîn),
et ce alors que ces partis religieux possédaient un groupe
parlementaire à l’assemblée, mais ils n’ont rien pu faire. De même au
Soudan, lorsque An-Namîrî a fait emprisonner des partisans religieux,
alors qu’ils avaient des hommes placés au plus haut sommet du Pouvoir,
mais là encore ils n’ont rien pu faire. Ceci car la situation des
musulmans est ce qu’elle est, le mal ne fait qu’augmenter à certains
endroits et diminuer en d’autres.
Ainsi,
ce premier point vient rendre caduque l’argument de la nécessité, car
la nécessité n’a été légiférée que pour faire cesser le mal, mais cela
n’est pas arrivé. Cela fait plus de soixante ans que cela est arrivé,
mais chaque jour la situation ne fait qu’empirer, même dans la voie
qu’empruntent ceux qui participent aux élections. Ce qui apparaît est
que nos frères – qu’Allah leur pardonne – sont tombés dans plusieurs
fossés, et si on les bloque d’un côté, ils braillent de l’autre. [Pour
justifier leur choix] ils disent d’abord que les élections est
comparable à la Shûrâ (consultation légiférée), puis que
c’est un moyen bénéfique nouveau, puis qu’il faut choisir le moindre
des deux maux, puis que c’est une nécessité et une contrainte. Et
lorsque plus aucun argument ne tient, ils disent : et que voulez-vous
que nous fassions ? Que nous laissions tout cela aux ennemis de
l’islam ? Donnant des arguments intellectuels faux, car la raison saine
ne s’oppose pas aux Textes authentiques, comme l’a montré Shaykh
Al-Islâm ibn Taymiyyah.
Celui
qui ne tire aucun profit des preuves religieuses et de la situation des
musulmans dans ces assemblées représentatives depuis plus de la moitié
d’un siècle et où ils ne cessent de s’enfoncer, ne tiendra aucun compte
des preuves religieuses exposées ici, sauf si Allah le veut. Et c’est
auprès de Lui que nous nous plaignons.
Quant
à leur argument : « si nous ne le faisons pas, ils nous tirerons de
force… » Nous disons qu’il est connu qu’Allah a mis une inimitié entre
les partisans de la Vérité et les partisans du Faux, et qu’Allah peut
soumettre les partisans de la Vérité aux partisans du Faux. Dans cette
situation, ce qui incombe aux partisans de la Vérité est de patienter,
et il ne leur est pas permis d’emprunter des chemins non légiférés afin
de s’opposer à l’ennemi.
[Parmi
les arguments de ceux qui participent aux élections] est qu’ils
disent : « Nous participons aux élections qui sont un mal, mais nous
choisissons le moindre des deux maux afin de réaliser un bienfait plus
grand. »
Nous disons :
Pour vous, le moindre mal est de participer aux assemblées
représentatives, et voila en quoi consiste ce qui est pour vous le
moindre mal :
Q1 : Qui légifère dans ces assemblées ? Allah ou les hommes ?
R : Les hommes.
Q2 : Si c’est la loi des hommes qui domine dans ces assemblées, cela est-il un polythéisme mineur ou majeur ?
R : Un polythéisme majeur.
Q3 : Pourquoi est-ce un polythéisme majeur ?
R : Car la Loi d’Allah est supprimée et que certains sont d’avis que le jugement n’appartient pas à Allah mais à la majorité.
Nous
avons montré que ce sont les lois des hommes qui gouvernent le
Parlement, et plus encore la Loi d’Allah y est rejetée et on s’en
détourne, cela est donc un polythéisme majeur, et il n’y a aucun doute
sur cela. S’il s’agit d’un polythéisme qui rejette la Loi d’Allah,
reste-t-il un péché plus grand que le polythéisme majeur ou la
mécréance majeure à propos de laquelle Allah dit : « Allah
ne pardonne pas qu’on Lui donne d’associé ; mais Il pardonne pour une
chose moindre à qui Il veut. Quiconque donne un associé à Allah s’égare
d’un égarement profond. » (An-Nisâ’, v.116)
Puisque
le polythéisme est le plus grand des péchés, pour lequel Allah ne
pardonne pas à celui qui meurt sur cet état, et lorsqu’on a interrogé
le Prophète (salallahu ‘alyhi wasallam) : « Quel est le plus grand péché ? » Il dit : « Que tu donnes à Allah un associé alors que c’est Lui qui t’a créé. »
(Al-Bukhârî et Muslim). Cela montre qu’ils peuvent parfois tomber dans
le polythéisme majeur, et cela n’est pas le moindre mal, car Allah
dit : « Ô vous les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les
Juifs et les Chrétiens ; ils sont alliés les uns des autres. Et celui
d’entre vous qui les prend pour alliés, fait partie d’eux. Allah ne
guide pas les gens injustes. » (Al-Mâ’idah, v.51) Cela est donc le jugement d’Allah pour celui qui prend les juifs et les chrétiens pour alliés, et Allah dit : « Dans
le Livre, il vous a déjà été révélé que, lorsque vous entendez qu’on
renie les versets d’Allah (le Coran) et qu’on s’en moque, vous ne devez
pas vous asseoir avec eux jusqu’à ce qu’ils parlent d’autre chose.
Sinon, vous serez comme eux. » (An-Nisâ’, v.140) Et Allah n’a pas dit : ils ne commettent aucun péché à rester, ou cela est interdit sauf aux partis islamiques.
Nous leur disons :
Ont-ils interrogé les savants sur le mal qu’ils commettent ? leur
ont-ils clairement exposé ce qu’ils font ? ou ont-ils cherché à induire
les savants en erreur ?
Donc
cette règle (choisir le moindre mal) n’est pas utilisé ici à bon
escient. […] Et c’est le problème des partis islamiques, ils suivent
les choses en fonction de leurs passions, et ainsi ils sont privés du
suivi [de la vérité]. Et le succès vient d’Allah.
De
plus, quelle est le « grand bienfait » – selon ce qu’ils prétendent –
qu’ils ont réalisé ? Nous savons quel est le mal dans lequel ils sont
tombés, et nous voulons connaître le bienfait qu’ils réalisent, car ils
prétendent atteindre ce grand bienfait.
Réponse :
La réalité atteste que depuis soixante ans, ils n’ont réalisé aucun
grand bienfait pour l’islam, contrairement à ce qu’ils prétendent.
Quant à leur prétention : nous participons aux élections et commettons
le moindre mal pour établir un Etat Islamique et que l’on juge avec les
Lois de l’islam, cela n’est qu’une simple prétention.
Peut-on appliquer la Loi d’Allah alors que la société n’est pas prête à l’accepter ?
Ibn ‘Abbas rapporte que lorsque Abû Sufyân a décrit le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam)
à Héraclius et qu’il lut la lettre du Prophète, il dit : « Ô Romains !
Voulez-vous être guidés, atteindre le succès et renforcer votre Royaume
en prêtant serment d’allégeance à ce Prophète ? » Les gens se sont
alors précipités vers les portes, mais ils les ont trouvées fermées.
Héraclius leur dit alors : « Je voulais voir votre attachement à votre
religion » et ils se sont prosternés devant lui. (Al-Bukhârî et
Muslim) Ce hadith nous montre que bien que Héraclius ait été le Roi, il
n’a pas pu contraindre son peuple à embrasser l’islam, alors qu’il est
le Roi et qu’il possède le pouvoir. De même, le Négus a embrassé
l’islam, et Allah a révélé des versets à son sujet, parmi lesquels : « Lorsqu’ils
entendent ce qui a été révélé au Messager [Muhammad], tu vois leurs
yeux déborder de larmes, pour ce qu’ils ont reconnu de la vérité. » (Al-Mâ’idah, v.83) comme l’a exposé notre enseignant Muqbil Ibn Hâdî Al-Wâdi’î dans son livre As-Sahîh Al-Musnad min Asbâb An-Nuzûl. Lorsque le Négus mourut, il n’y eut personne pour prier sur lui, et c’est le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam) qui s’en chargea. Ceci, alors que le Négus était le roi des chrétiens en Abyssinie.
Cela
montre que celui qui prend le pouvoir n’applique pas nécessairement
l’islam. [Le penser] montre une certaine imprudence et un manque de
connaissance de la réalité. Il est nécessaire de rectifier la société
avant d’arriver au pouvoir.
On a dit aux partis islamiques : apprenez les sciences religieuses, mais ils n’ont pas obtenu ce bien.
On leur a dit : apprenez aux gens la religions et non les convoitises, mais ils n’ont pas obtenu ce bien.
Et
nous avons vu des partisans religieux obtenir des ministères et
s’attacher aux lois humaines plus encore que les autres. Et lorsqu’on
leur dit : Allah a-t-Il ordonné cela ? Ils répondent : c’est la loi !
Où
est donc le changement pour lequel vous avez harcelé les gens, épuisé
les biens et que vous les avez détournés de ce qui est meilleur :
l’attachement à la Sunna et la mise en garde contre les innovations ? « Allah accomplit Son Commandement, mais la plupart des gens ne savent pas. » (Yûsuf, v.21)
[Parmi les arguments de ceux qui participent aux élections] est qu’ils disent : « De nobles savants de Ahl As-Sunnah
ont jugé qu’il était légiféré de participer aux élections, et ce ne
sont pas des innovateurs, comme shaykh Al-Albânî, Ibn Bâz, Ibn
‘Uthaymîn. Donc entrent-ils dans le cadre de tout ce que nous avons dit
précédemment. »
Réponse :
Comment pourrions-nous les inclure dans ce qui a précédé, alors que ces
nobles savants sont nos savants, nos guides et les guides de cet appel
béni. Ils sont les défenseurs de l’islam, et ce n’est que d’eux que
nous avons appris. Nous cherchons protection auprès d’Allah contre le
fait de dire qu’ils soient des innovateurs, au contraire ce sont eux
qui ont averti contre l’innovation, et nous n’en avons été préservé que
par la permission d’Allah, puis par leurs conseils et les conseils de
leur semblable shaykh Muqbil Ibn Hâdî Al-Wâdi’î. Leurs livres et
cassettes débordent de mises en garde contre les innovateurs.
S’ils
mettent en garde contre l’esprit partisan, les innovateurs sectaires
n’ont aucun droit de s’accaparer leurs propos pour réaliser ce qu’ils
veulent et tromper les musulmans, surtout les jeunes musulmans attachés
à leur religion, qui acceptent la vérité et cheminent sur celle-ci.
Pour
ce qui est des avis de ces savants, ils sont délimités par des
conditions religieuses, parmi lesquelles : la réalisation d’un bienfait
plus grand ou la protection contre un mal plus grand en commettant le
moindre des deux. Ceci tout en tenant compte de l’ensemble des autres
conditions de cette règle. Mais ceux qui appellent aux élections n’ont
pas prêté attention à ces conditions.
Remarque :
pourquoi ne voyons-nous pas les innovateurs diffuser les fatwas de
leurs savants montrant que les élections sont légiférées ? Ils ne font
que diffuser les fatwas des savants de Ahl As-Sunnah comme shaykh Al-Albânî, Ibn Bâz, et Ibn ‘Uthaymîn.
Réponse :
les savants du pouvoir et des partis dans les pays musulmans ont été
grillés par l’esprit partisan qui est une maladie destructrice. Ainsi,
les gens n’ont pas confiance en leurs fatwas, car ils savent qu’ils les
trompent sur de nombreuses questions religieuses, et ils savent que les
savants de la Sunna sont à l’opposé de cela. Pour tromper les gens, ils
utilisent donc lorsque cela les arrange les fatwas des savants de la
Sunna, lorsqu’ils y sont contraints. Et lorsqu’ils n’ont plus besoin
d’eux, ils disent : ce sont des ignorants qui ne comprennent pas la
réalité, et ils portent sur eux de nombreuses accusations.
Par
exemple, lorsque shaykh Ibn Bâz a évoqué la possibilité d’un traité de
paix avec les juifs, en respectant certaines conditions, les
innovateurs se sont levés sans qu’on puisse les faire asseoir ou se
taire, et sans qu’on puisse leur faire comprendre. Et chacun d’entre
eux donnait une fatwa, au lieu de laisser cette question aux grands
savants. Ils ont agi comme si Ibn Bâz n’avait aucune connaissance et
aucune science, et plus encore tous les sermons du vendredi furent du
même ton. Louange à Allah pour le fait que les savants de Ahl As-Sunnah wal-Jamâ’ah
aient une bonne opinion des gens et patientent. Ainsi, s’ils s’appuient
sur les fatwas de Al-Albânî, Ibn Bâz et Ibn ‘Uthaymîn, ils doivent
également accepter leurs fatwas sur l’interdiction de partisianisme, de
la célébration de l’anniversaire du Prophète (salallahu’ alayhi wasalam),
du sacrifice pour autre qu’Allah, du suivi des juifs et chrétiens, et
d’autres interdictions encore qu’ils commettent. Et il n’y a de force
et de puissance qu’en Allah.
Conditions d’application de la règle : commettre un mal pour se préserver d’un autre plus grand.
Le
bienfait espéré doit être réel et non uniquement supputé. On ne doit
pas commettre un péché effectif pour un bienfait supputé. Si le système
démocratique était réellement bénéfique pour l’islam et sa législation,
il aurait réussit en Égypte, dans le Shâm, en Algérie, au
Pakistan, en Turquie, et dans tout autre pays depuis soixante ans. Le
bienfait espéré doit aussi être plus grand que le péché commis, selon
la compréhension des savants ancrés dans la science, et non selon la
compréhension des passionnés de partisianisme, des agitateurs, ou des
dirigeants des partis.
Celui connaît les nombreux méfaits de la démocratie : l’abrogation de la Loi d’Allah et l’évincement du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), car le licite et l’illicite est déterminé par la majorité, et non par les informations données par le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam).
Mais également la perte du fondement de l’alliance et du désaveu pour
la religion, et du mélange des croyances afin de gagner les cœurs puis
les voix et finalement un siège au parlement. Quiconque sait tout cela
ne peut dire que la participation aux élections est le moindre des
maux. Mais c’est le contraire qui est vrai. Et si nous admettions qu’il
s’agit d’un mal égal, alors la règle qui s’applique est qu’il faut
d’abord se protéger du mal avant de chercher un bienfait.
N’y a-t-il pas un autre moyen pour atteindre ce bienfait que de tomber dans ce mal ?
Si
nous disions qu’il n’y en a pas d’autre, c’est comme si nous
considérions que la voie de Muhammad ne convient pas pour établir la
Loi d’Allah sur terre une nouvelle fois.
Quant
aux partisans de la vérité, ils savent que la voie de la démocratie et
du multipartisme ne fait qu’abaisser la Communauté. C’est pourquoi les
ennemis de l’islam y sont très attentifs et entretiennent cette idole à
tout moment. Mais c’est Allah qui les cerne de toutes parts. »
Source : Tanwîr Az-Zhulumât li Kashf Mafâsid wa Shubuhât Al-Intikhâbât, p.250-262.
Les
arguments avancés par shaykh Muhammad Al-Imâm sont encore très
nombreux, et nous nous sommes contentés de ne transcrire que les
arguments les plus souvent usités pour justifier la participation aux
élections. Le shaykh le dit lui-même, de nombreux grands savants ont
jugé qu’il était possible de participer aux élections, mais pas d’une
manière absolue et inconditionnelle. Cette participation peut être
possible sous conditions. Nous transcrivons d’abord ici une fatwa de
shaykh ‘Abd Al-Muhsin Al-‘Abbâd pour signifier que cette participation
ne se limite pas aux seuls pays musulmans :
Question :
Une question venue des États-unis dans laquelle on interroge à propos
du fait de voter pour les minorités musulmanes dans les pays mécréants.
Leur est-il permis de voter s’ils voient qu’il y a un bienfait à élire
celui qui leur permettra d’amener des bienfaits aux musulmans, qui leur
donnera des terrains à construire, et leur permet d’appeler à Allah et
d’autres bienfaits encore ?
Réponse :
Il n’y a aucun mal en cela, s’ils sont meilleurs que d’autres
(candidats). On choisit ainsi le moindre mal pour se protéger d’un mal
plus grand. Ils sont tous mécréants et sont tous un mal, mais celui
dont le mal est moindre est meilleur.
Question : Certains disent que les élections sont un moyen innové ?
Réponse :
Quoiqu’il en soit, c’est un mal par lequel les gens sont éprouvés.
S’ils ont le choix entre deux et que le mal de l’un est moindre, ils
choisissent celui dont le mal est moindre. De la même manière que les
gens se sont réjouis de la victoire des romains chrétiens sur les
perses, alors qu’ils sont tous mécréants.
Question : Mais certains disent qu’à la base rien ne les contraint à participer aux élections.
Réponse : Ils participent aux élections, s’il y a un profit à le faire, sinon non.
Source : http://www.madeenah.com/article.cfm?id=1208
Shaykh
‘Abd Al-Muhsin a résumé ici les conditions de participation aux
élections : le choix du moindre mal et la recherche d’un profit plus
grand. Mais il nous a semblé nécessaire d’exposer dans son intégralité
les arguments d’un éminent savant du rang de shaykh Ibn Bâz ou
Al-‘Uthaymîn, et nous avons choisi un extrait d’une discussion de
shaykh Al-Albânî à ce sujet. Cet extrait a pour avantage de permettre
au shaykh d’exposer son point de vue (qui est semblable à celui de
shaykh Ibn Bâz et shaykh Al-‘Uthaymin), mais aussi de répondre aux
contre arguments de ceux qui n’épousent pas cet avis dans l’assemblée :
Écouter le shaykh_partie1
Écouter le shaykh_partie2
Question:
Certains étudiants en science ont dit qu’il était permis de voter pour
le meilleur des candidats chrétiens, en appliquant la règle du choix du
moindre de deux maux. Cela est-il permis ? En outre, cela n’est il pas
considéré comme une manière d’augmenter leur nombre, et avoir à
l’inverse un effet négatif sur l’opinion publique musulmane ?
Réponse :
On m’a posé cette question de très nombreuses fois, mais je pense
qu’elle est incomplète, donc si tu as des informations pour compléter
ce manque, car à la base nous avons une bonne opinion des gens de
science afin de ne pas leur imputer (faussement) une chose.
Q : Choisir un des deux candidats, et en particulier s’il s’agit de deux chrétiens.
R :
Je vais dire une chose que je pense être contenue dans la question,
mais ta question, et celle d’autres, est incomplète. S’il y a des
candidats chrétiens imposés aux musulmans et qu’ils seront élus, que
les musulmans le veuillent ou non. Dans ce cas, si plusieurs chrétiens
se sont présentés et que nécessairement un d’entre eux va l’emporter,
on applique la règle citée auparavant, c'est-à-dire : choisir le
moindre de deux maux. Par exemple, dans un pays quatre chrétiens se
sont présentés, et il faut nécessairement que l’un d’entre eux
l’emporte. Si nous imaginions que toutes les voix n’appartenaient
qu’aux musulmans, et que s’ils ne leur accordaient aucune voix, ils les
évinceraient, dans ce cas il ne leur est pas permis de voter. Jusque là
tout est clair ? Mais si c’est le cas inverse, et je suppose que c’est
là ce que vise la question, et que nécessairement, en raison du système
lui-même, le système électoral, [un candidat doit l’emporter]. Et vous
devez tous savoir que le système électoral n’a rien d’islamique. Même
si certains pays étrangers se vantent d’appliquer cette démocratie
populaire, mais dans les faits, comment dire… ils font beaucoup de
bruit pour rien. Les élections ne sont aucunement démocratiques.
Pourquoi ?
Q : Et y a-t-il une démocratie en islam ?
R :
Non, mais nous utilisons simplement leurs termes. L’islam n’a besoin
d’aucune chose étrangère : démocratie, socialisme, communisme… mais ils
se vantent du fait qu’il y ait de l’équité dans la démocratie ?
Pourquoi ? Car cela vient du peuple et pour le peuple. C’est lui qui
choisit ses représentants, ses ministres… Comment le peuple choisit-il,
et comment les candidats sont-ils choisis parmi le peuple ?... vous
voyez aujourd’hui combien de candidats se sont présentés, alors qu’en
islam le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) dit, comme cela est rapporté par Al-Bukhârî ou Muslim ou les deux : « Nous ne donnons pas le pouvoir à celui qui le réclame »
c'est-à-dire que celui qui cherche à obtenir une fonction, on ne doit
pas la lui donner. Pourquoi ? Car cela montre qu’il va profiter de sa
fonction. Ainsi, on ne doit donner ce poste qu’à celui qui est sincère
envers Allah. Alors que ces candidats disent : élisez-moi, secourez-moi
et je vous secourrais… En résumé, dans une organisation islamique où il
y aurait des élections, celui qui se présente, on ne doit pas accepter
sa candidature. Comment se passe les élections dans un état islamique ?
Le gouverneur a une assemblé de consultation (Majlis Shûrâ)
dans laquelle siège l’élite des savants, des pieux et des érudits du
pays, et le gouverneur les consulte. Par exemple en leur demandant de
désigner le président de tel marché, qui veillera à ce que rien
d’illicite ne soit vendu sur le marché, qu’il n’y ait pas de
tricheries, de choses mauvaises, et d’autres choses encore. Ils se
réunissent et voient qu’il faut donner cette place à untel. Ainsi, à
l’inverse, on peut voir les candidats font ce qui est permis et ce qui
est interdit dans un seul but : gagner. La question demanderait de plus
amples développement, mais bon : disons qu’il est imposé au peuple de
choisir entre ceux qui se sont présentés, et qu’il leur est imposé
qu’il y ait des chrétiens au parlement. Pourquoi ? Car les chrétiens
sont des citoyens… Donc le nombre de représentants chrétiens sera
fonction du nombre de chrétiens dans le pays. Imaginons qu’il y ait
deux représentants chrétiens, ce ne sont pas les musulmans qui les ont
choisis mais leurs semblables, mais quoiqu’il en soit ils obtiendront
[ces sièges]. Nous avons dit que [dans notre exemple], les candidats
étaient au nombre de quatre ou cinq. Le premier candidat est un membre
du Baas, mécréant et membre du Baas, le deuxième est mécréant et
communiste, le troisième est mécréant et athée, alors que le dernier
est religieux, chrétien, ne combat pas les musulmans. Si un ou deux de
ces candidats doit nécessairement l’emporter, quelle doit être la
position des musulmans ? … Quoi que vous fassiez un d’entre eux doit
gagner. Ô vous les musulmans ! Ô vous les doués d’intelligence ! La
règle citée ne s’applique-t-elle pas ici ? Je dis oui, car les
musulmans sont entre deux maux, tout comme c’est le cas pour les
musulmans entre eux, il y a parmi eux des membres du Baas, des
communistes, des athées. Ne devons-nous pas choisir celui qui sera le
moins nuisible ?
Q :
Shaykh, dans certains pays les chrétiens se donnent leurs voix, et chez
nous il y a des chrétiens maronites dont le nombre augmente. Alors
pourquoi leur donner nos voix, et ne pas les laisser s’élire entre eux
au lieu de leur donner la force de nos voix.
R : Ne m’en veux pas si je te dis, car je suis ton enseignant, que tu n’as pas compris le sujet.
Q : J’ai bien compris tout ce que vous avez dit.
R : Et quelle était la réponse ? Nous choisissons le moindre mal ou non ?
Q : Pour moi, non.
R :
Nous ne choisissons pas le moindre mal ? Tu connais cette règle ? Cette
règle peut elle s’appliquer sur ceux que nous avons cité ?
Q : Non.
R : Pourquoi ?
Q : Car ils sont tous les mêmes.
R :
Non, ils ne sont pas tous les mêmes. J’ai donné un exemple, sans
préciser de pays. J’ai dit qu’il s’agissait de quatre chrétiens : un
membre du Baas, un communiste, un athée, et un religieux qui ne combat
pas les musulmans. Ne me parle pas de ton pays. Il ne combat pas les
musulmans, cette différence te paraît-elle claire ?... les trois autres
combattent les musulmans, c’est pourquoi nous choisissions le chrétien
dont le mal est moindre que les trois autres. Avons-nous tort ou
raison ?
Q : Il peut y avoir deux réponses.
R : Peut-être auprès de cette étoile… explique.
Q :
Il y a deux réponses. Une première pour celui qui effectivement va
choisir le moindre mal. Mais il peut y avoir une partie des gens qui
disent : pourquoi devrions-nous les choisir ? Pour dire dans le futur,
nous avons choisi untel car il était le moindre mal et qu’un grand
nombre a voté pour lui, par exemple 20 001voix, et qu’un musulman
obtienne aussi 20 000 voix.
R : Qu’Allah te guide, n’as-tu pas remarqué que nécessairement l’un d’entre eux devait l’emporter ?
Q : Oui, shaykh, il va l’emporter, même sans les voix des musulmans.
R :
Ne mélange pas les choses ! Tu as donné comme exemple qu’il obtienne
20 001 voix et qu’un musulman obtienne 20 000 voix (le shaykh veut
parler des trois catégories citées plus haut, de gens qui se disent
musulmans mais qui sont communistes, athées ou membre du Baas) , en
quoi cela concerne-il le musulman ?
Q : Cela le concerne car dans le futur on dira que celui-ci a obtenu de nombreuses voix, même parmi les musulmans.
R : Cet homme soutenu par le peuple, est-il celui qui est de moindre mal ?
Q : Naturellement de moindre mal.
R : Si nous ne choisissons pas celui qui est de moindre mal, qui va l’emporter ?
Q : Peut être celui qui est le plus nuisible, peut être.
R :
Pourquoi peut être ? Ce sont des comptes, si tu augmentes le nombre de
voix d’untel, il l’emporte, diminue ses voix, il perd. Ne dis pas
alors : peut être, peut être. Nous avons dit de voter pour untel car il
est religieux et ne combat pas les musulmans. Si nous ne votons pas
pour lui, un autre plus nuisible aux musulmans peut l’emporter. Ce
n’est pas grave ? Où est la règle qui nous dit de choisir le moindre
mal ? Nous laissons la parole à shaykh ‘Ali.
Q :
Il y a un point qui concerne l’exemple que notre shaykh a donné. Si
cela se présente comme il l’a dit : trois et un autre qui ne combat pas
les musulmans, cela est acceptable. Mais shaykh la réalité que nous
vivons dans l’ensemble de nos pays et que nous trouvons des chrétiens
qui sont ainsi, mais les autres chrétiens, même s’ils ne sont pas des
membres du Baas, communistes ou socialistes, ils soutiennent leur
religion et critiquent l’islam…
R :
Qu’Allah te guide shaykh ‘Alî, toi et ton compagnon. Mon frère, nous ne
parlons pas d’un cas particulier. Nous ne parlons pas de ce pays en
particulier, mais essayons de voir une solution pour l’ensemble des
pays musulmans, une solution intellectuelle, scientifique, et non un
cas particulier. […] Pour toi, dans ta fougue, ils sont tous égaux,
donc pourquoi poser la question ? Puisqu’ils sont égaux dans le mal.
Mais quelle est la question ? Ils ne sont pas égaux, donc j’ai répondu
à la question. Dans ce cas : quatre mécréants, le mal d’un d’entre eux
est moindre pour les musulmans, il est obligatoire aux musulmans de
voter pour celui dont le mal est moindre. Dans ta fougue tu dis qu’ils
sont tous égaux, insha Allah qu’ils soient tous égaux dans
l’absence de mal, et non dans le mal. Mais si l’un d’entre eux est
moins nuisible, c’est lui qu’il faut choisir. Il faut être attentif à
cela. Lorsque la question a été posée, j’ai dit qu’elle contenait une
erreur, et cette erreur est qu’ils n’ont pas fait de différence mais
ont mis les quatre candidats sur un pied d’égalité… La règle est donc
celle-ci : il y a une différence entre les candidats, nous choisissons
le moindre mal ; il n’y a pas de différence entre eux, nous ne
choisissons personne.
Q : Cela s’applique-t-il pour ceux qui ont une orientation islamique ?
R :
Si nous disons cela pour les mécréants, comment cela ne
s’appliquerait-il pas aux musulmans ?... Ce que je dis à cette occasion
est que je ne conseille à aucun musulman de se présenter. Mais si l’un
d’entre eux le fait, nous le soutenons contre les membres du Baas, les
communistes et les socialistes. Non pas pour qu’il change les règles de
la constitution et la loi, cela est très loin, mais uniquement pour
diminuer le mal. Si un de mes amis ou mes étudiants, comme Abû Laylâ
est trompé par le Diable et se présente au nom des salafis. Je le
conseille et lui dis : prends garde à te présenter ou à participer au
Parlement, et le premier mal qui t’atteindra sera de tailler ta barbe…
Q : Il va d’abord jurer de respecter la Constitution.
R :
Je sais, mais je voulais seulement donner un exemple, et là c’est un
mal évident. Je le conseille donc en le mettant en garde. Et je dis
souvent que ces partis religieux dans tous les pays arabes fondés sur
le système démocratique mécréant sont comme l’a dit le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) dans le hadith authentique : « Ô
‘Abd Allah ! Le savant qui ne met pas en pratique sa science est
semblable au flambeau qui éclaire les gens et se consume lui-même. »
Ceux qui se présentent et participent au Parlement sont ainsi, ils se
consument pour une chose supputée qu’ils ne peuvent atteindre, une
pensée en dehors du système, de la constitution, de la loi, mais comme
cela est loin !! La constitution et la loi ne peuvent être changés que
comme Allah l’a dit : « Allah ne modifie pas ce qu’il y a en un peuple, tant qu’ils ne changent pas ce qu’il y a en eux-mêmes. »
Mais nous espérons tout de même que ce groupe qui entre au Parlement va
s’éduquer, élever la religion, éduquer le peuple qu’ils gouvernent…
Mais nous sommes dans une situation que nous ne maîtrisons pas. Tout ce
que nous pouvions faire c’est conseiller à Abû Laylâ de ne pas se
présenter, mais malheureusement il l’a fait. Que faire ? Laisser
Antonio ou Georges prendre le pouvoir et non Abû Laylâ ? Non, c’est
dans ce cadre que nous le choisissons, lui et d’autres. Mais je ne
conseille à aucun musulman de se présenter, car il se perd lui-même et
n’éclaire personne.
Q : N’y a-t-il pas là un soutien dans le péché et la désobéissance ? Ou une acceptation de ce que nous réprouvons ?
R : Non, si nous conseillons à ces candidats de ne pas se présenter, où est l’acceptation ?
Q : En disant plutôt, ce que tu fais est basé sur le faux et en nous en écartant.
R :
Nous revenons à la même règle. Nous savons tous que ce système est basé
sur le faux. Il n’y a pas de divergence sur cela. Mais nous sommes face
à un problème réel, devons nous nous protéger du grand mal par un mal
moindre ou non ? Nous appliquons la règle, et si elle est authentique,
pouvons-nous l’appliquer dans ce cas ou non ? Si c’est le cas, alors
aucun problème, et si ce n’est pas le cas, « apportez vos preuves si vous êtes véridiques »
Q :
Ce que l’on peut dire sur cette question pour montrer que ce n’est pas
authentique, c’est que si nous votons pour des gens comme Abû Laylâ,
nous acceptons ce qu’il fait devant les gens, et l’aidons dans le péché
et la désobéissance.
R :
La réponse revient au cas de celui qui ne veut pas voter. S’il croit en
tout ce que nous venons de dire, il convient qu’il vote d’après
l’obligation de se protéger du plus grand mal par celui qui est moindre.
Q : Cela est-il obligatoire ?
R : Naturellement, cela est obligatoire. Et s’il n’y croit pas, il ne doit rien faire. »
Voilà
ce que nous pouvions proposer à nos frères et sœurs en islam sur la
question de la participation aux élections. Nous avons essayé d’être
aussi impartial que possible et de choisir pour chaque avis ce qu’il y
avait de plus clair. L’ordre dans lequel nous avons classé les avis
n’implique aucune préférence, et au contraire, il faut se livrer à des
allers-retours incessants pour peser les arguments et contre arguments
de chacun. Nous ne disons pas non plus qu'il faille voter pour l'un ou
l'autre candidat en france ou ailleurs et qu'il y ait un quelconque
profit pour les musulmans à participer aux élections. En espérant
qu’Allah nous fasse voir la vérité et nous permette de la suivre, et
qu’Il nous fasse voir le faux et nous permette de nous en écarter.
Wallahu ‘alam
Traduit et publié par les Salafis de l’Est